Les Hauts de Bellecoste raconte l'histoire d'une famille de paysans français du début du vingtième siècle, la famille Pérol. Eleveurs de vaches dans les Cévennes, la famille est composée des deux parents, Marie et Auguste, et leurs trois enfants: Clémence, Louise et Antonin; une famille traditionnelle, dans le plein sens du terme, mais qui n'est pas entièrement réticente au progrès de la société. L'intrigue ne m'a pas particulièrement séduite: l'histoire est notamment centrée sur Clémence, la fille ainée, douce et sage, qui tombe amoureuse d'un jeune homme et se retrouve enceinte juste avant le départ à la guerre de son bien-aimé, qui va disparaître sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Obligée par son père à épouser un homme qu'elle déteste et qui de surcroît était très violent, elle décide de partir avec sa petite fille; elle trouvera une vie paisible aux côtés d'un autre homme, qui, ironie du destin, est tué dans la mine justement quand elle était enceinte de lui. Elle regagnera donc le domicile conjugal, et découvrira après quelques autres petites aventures que son amour de jeunesse était encore en vie. L'histoire se termine donc sur une fin heureuse. J'ai trouvé que le récit était quelque peu prévisible, en tant que lecteur, j'ai presque deviné que le jeune homme n'était pas mort, mais juste disparu, et qu'il finirait par réapparaître tôt ou tard.
Ce que j'ai bien aimé en revanche est la manière de présenter les lieux et les paysages, j'ai essayé à chaque fois d'imaginer ces endroits idylliques de la France rurale de ce début de siècle et j'ai été transportée au milieu des prairies de montagne, dans les petites villes de la région et dans la ferme familiale. J'ai lu avec plaisir chaque fragment de description.
Les histoires de Louise et d'Antonin m'ont paru aussi plus intéressantes que celle de leur soeur, qui était pourtant centrale. L'émancipation de Louise, jusqu'à devenir une grande journaliste à Paris, temoigne d'une situation sociale de l'époque, quand les femmes et d'autant plus celles issues des familles modestes avaient beaucoup de peine à trouver leur chemin dans une société encore très patriarcale. Quant à Antonin, il connaît à la fin de la Seconde Guerre mondiale une jeune Allemande qu'il épousera, malgré les tensions que la guerre avait créer entre les deux peuples et les préjugés des gens. L'Histoire a une place privilégiée dans le roman, ce que j'ai beaucoup apprécié aussi. Professeur d'histoire et géographie, l'auteur a su introduire dans son récit à la fois les événements et les personnalités de l'histoire de l'époque, que les fines descriptions des paysages, ce qui donne au récit une forte impression de réalisme et de véridicité.
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