Héloïse est le quatrième roman de l'écrivaine canadienne Anne Hébert, paru en 1980 et l'un des plus connus de toute sa création romanesque. Héloïse est une histoire fantastique, où presque tout se joue sur une structure dichotomique, sur une confrontation des valeurs et des symboles. En lisant ce livre, le lecteur est mis devant une dialectique des contraires, car ici le présent se mélange au passé, la lumière à l'ombre et la vie à la mort. Même les personnages sont en fait des simples allégories de ces valeurs, ayant uniquement une fonction symbolique.
Bernard et Christine sont deux jeunes gens qui forment un couple parisien habituel, sans histoires, qui sont très heureux ensemble et veulent se marier. Mais leur bonheur prend fin lorsque Bernard rencontre l'étrange Héloïse dans le métro de Paris. Fasciné par cette femme hors du commun, Bernard ressent le désir de la retrouver, même s'il l'avait à peine entrevue. A la recherche de la femme mystérieuse, il s'éloigne de plus en plus de Christine, celle qu'il aimait, et s'enfonce dans le désir de retrouver une chimère.
Bernard retrouve étrangement l'homme qui accompagnait celle qu'il recherchait. Celui-ci s'appelle Bottereau et sa compagne, Héloïse. Ce dernier se fait passer pour une agent immobilier et loue un appartement au jeune couple Bernard et Christine. Dans cet appartement, Bernard va commencer une lente descente aux enfers, se noyant de plus en plus du point de vue moral et psychique, malgré les tentatives désespérées de Christine qui essaie de le sauver.
Il retrouve finalement Héloïse et il comprend vite, mais sans l'avouer même à soi-même, que cette femme mystérieuse est dangereuse: Héloïse est un vampire, la personnification de la Mort. La première tentative d'Héloïse de tuer Bernard échoue, car il est sauvé au dernier moment par Christine et il essayera de se remettre et de se retourner vers son épouse qui symbolise pour lui la vie-même. Mais à ce moment intervient de nouveau Bottereau, qui viole et tue Christine, l’amenant vers l'espace inconnu de la mort et des vampires. Alors, Bernard est entièrement conquis par la fascination de la Mort, cachée sous le masque d'Héloïse.
Héloïse est un roman étrange et fascinant en même temps, un univers ambivalent, la vie et la mort sont présentes partout, trouvant leur personnification en Héloïse et Christine, deux faces de la même existence, celle de Bernard. Les personnages sont des allégories, ils n'ont des valeurs qu'à travers ce qu'ils représentent.
incroyable !
RépondreSupprimerMadame,
RépondreSupprimerIl semble bien, si l'on se fie aux plus récentes dates liées aux comptes rendus des livres que vous avez lus, que votre blogue n'ait pas joui d'une très longue vie. C'est dommage.
Je vous écris aujourd'hui, à tout hasard, sachant que les chances que vous accueilliez mon commentaire laconique soient plutôt fort minces, puisque je m'étais mis en tête de rechercher sur Internet quelque extrait du roman «Héloïse» de la regrettée écrivaine québécoise Anne Hébert. En vain. C'est alors, par le plus grand des hasards (hasard, vraiment?), que je suis tombé sur votre blogue. Là, me disais-je alors, foudroyé d'une vive lumière de confiance, je trouverais peut-être cet extrait, n'importe lequel, du roman d'Anne Hébert. Encore en vain. Je n'en suis pas tout à fait contristé, non pas, n'empêche que j'eusse bien aimé (j'aime les mots, la littérature, les relations épistolaires véritables) trouver «chez vous» cette pépite d'or semble-t-il rarissime.
Quoi qu'il en soit, si vos yeux rencontrent le message que je vous destine ici, sauriez-vous me répondre s'il vous plaît? Par contre, si cette idée ne vous enchante guère, eh bien, oubliez-la, simplement. Je comprendrais.
Merci.
Peut-être à bientôt.
Monsieur,
SupprimerJe viens de vous répondre par e-mail, mais les chemins de l'Internet n'étant pas toujours les plus droits, je crains que mon message ne tombe dans vos spams. J'ai donc pensé que ce serait bien de vous en avertir par ce commentaire.
Je vous remercie et vous souhaite de très bonnes et captivantes lectures.