Ce qui m'a interpellée d'abord dans ce livre, ce fut le titre: Doce cuentos pelegrinos (le titre original en espagnol). Comment des contes pourraient-ils être "pèlerins"? Après, j'ai appris l'histoire qui se cache derrière l'écriture de ce recueil de nouvelles: Gabriel Garcia Marquez les a écrites durant une longue période, 18 ans, et ils les a portées dans ses bagages dans plusieurs de ses voyages à l'étranger. Pour moi, c'est l'explication la plus concrète du titre. L'auteur raconte toute leur "aventure" dans un prologue intitulé "Pourquoi douze, pourquoi des contes, pourquoi vagabonds". Déjà la lecture du seul prologue est très intéressante, presque une nouvelle en elle-même. Je dirais, après avoir lu les 12 nouvelles, qu'il s'agit aussi d'une référence aux endroits où se passent les actions, toutes placées en Europe, dans des différentes villes, donc loin de l'Amérique Latine d'où sont originaires les personnages. Le terme "vagabonds" qu'on a utilisé pour la traduction française, ne restitue pas en entier, d'après moi, la signification à connotation religieuse de "pelegrinos". Je dis religieuse sans vouloir faire référence à une religion en particulier, mais juste parce qu'il faut croire pour pouvoir savourer la lecture de ces nouvelles; il faut croire dans une magie qui peut à tout moment apparaître de manière brusque et presque brutale dans le quotidien banal; il faut croire qu'un tout petit détail peut complètement faire basculer une réalité palpable vers un monde où tout est possible, un peu comme le monde des contes de fées. C'est ce que Garcia Marquez appelle le "réalisme magique". Pour le comprendre il faut juste croire.
Je ne vais pas résumer les nouvelles, ce serait inutile, il faut les lire pour savourer toute leur beauté; je vais juste donner les titres des 2 nouvelles que j'ai particulièrement aimées (je ne peux pas m'en décider pour une seule): "La trace de ton sang dans la neige" et "La lumière est comme l'eau".
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